Genre et socialismes (mi-XIXe siècle – mi-XXe siècle)

Ces deux journées d’études, proposées par le Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), le réseau Eurosoc – GRHis (université de Rouen Normandie), la Société française d’histoire politique et la Fondation Jean-Jaurès se proposent d’ouvrir de nouvelles perspectives en histoire du socialisme, en l’interrogeant au prisme du genre. La période qui s’étend du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle constitue un terrain d’étude particulièrement riche. 

PROGRAMME

Première journée : mercredi 4 juin
Campus Condorcet, salle 0.010, bât. recherche Nord, Aubervilliers

9h30 : Accueil

10h : Introduction

10h15-12h15 : Panel 1 : Voix de femmes à l’heure du socialisme « jeune homme »
Modération : Jeanne Moisand (Université Paris Nanterre – ISP)

• La voix des femmes dans la presse andalouse du XIXe siècle : une réflexion sur la création d’une nouvelle conscience collective, par Marina Zamora Lara (Universidad de Córdoba – Historia Contemporánea – Université Paris 8 – Laboratoire d’Études Romanes)
• L’associationnisme au prisme du féminisme socialiste pendant la Révolution de 1848, par Caroline Fayolle (Université de Montpellier – LIRDEF – IUF)
• Les militantes de la Première Internationale : entre lutte des classes et émancipation féminine (1864-1876), par Lola Romieux (Université de Strasbourg – ARCHE)
• Place des femmes, des féminismes et des questions de genre lors des congrès nationaux français socialistes – Du premier congrès ouvrier de Paris de 1876 au Congrès de Paris de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) de 1914, par Ambre Mazières (EHESS – Cespra)

13h30-15h30 : Panel 2 : Des femmes révoltées ? Engagements féminins et socialistes à la Belle Époque
Modération : Mélanie Fabre (Université de Picardie-Jules Verne – Caref)

• Les socialistes dreyfusardes, 1898-1901, par Julien Chuzeville (Université de Rouen-Normandie – GRHis)
• « Taillée pour la lutte politique » : la percée de la doctoresse Pelletier dans la presse socialiste de la Belle Époque, par Christine Bard (Université d’Angers – TEMOS – IUF)
• L’Association des femmes de Saône-et-Loire (1906-1914) : un féminisme en province aux frontières du socialisme, par Morgan Poggioli (Université Bourgogne Europe – LIR3S)
• Le genre de la solidarité socialiste. L’exode des enfants et la mobilisation des femmes en temps de grève, par Célia Kéren (UVSQ – IECI)

15h45-17h45 : Panel 3 : Des rôles genrés : socialistes en couple, socialistes en famille
Modération : Quentin Gasteuil (ENS Paris-Saclay – ISP)

• Euphrasie Piégard (1822-1900) : une autre vision féminine du socialisme proudhonien, par Olivier Chaïbi (INSPE de Créteil – IDHES)
• Repenser le rôle des femmes dans les foyers français. Jules-Louis Breton et la Salon des arts ménagers, par Alexie Geers (Université Sorbonne Paris Nord – LabSIC)
• « Luttez pour une maternité joyeuse et désirée » : les femmes communistes, la famille et les droits reproductifs à l’épreuve du Front populaire, 1930-1939, par Daria Dyakonova (Università Sapienza, Rome – International Institute in Geneva)
• La socialisation politique par le couple. Vie privée, luttes anticoloniales et engagements socialistes dans le Mali des années 1940-1950, par Ophélie Rillon (CNRS – IMAF)

Seconde journée : jeudi 5 juin
Fondation Jean-Jaurès, 12 Cité Malesherbes, Paris 9e

9h30 : Accueil

10h-12h : Panel 4 : Militantes de tous partis, organisez-vous ! Socialistes, communistes et syndicalistes à l’heure de la division
Modération : Christine Bard (Université d’Angers – TEMOS – IUF)

• Se distinguer des autres militantes. L’inscription des femmes du mouvement communiste français au sein de l’espace militant féminin de la région lilloise (1920-1939), par Louise Bur-Palmieri (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – CHS)
• Le genre de l’engagement : le cas des militantes de la SFIO dans les années 1930, par Adeline Blaszkiewicz-Maison (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – CHS)
• Quelles pratiques militantes pour les femmes socialistes ? L’exemple de la lutte pour la paix à l’échelle locale dans l’entre-deux-guerres, par Benoît Kermoal (EHESS – Centre Henri-Aigueperse – UNSA Éducation)
• Les enseignantes communistes de l’entre-deux-guerres. Entre dévouement et illégitimité, par Siranouch Karibian (Université de Franche-Comté – Centre Lucien Febvre)

13h30-15h : Panel 5 : Militer corsetée : les spécificités d’un engagement au féminin
Modération : Adeline Blaszkiewicz-Maison (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – CHS)

• Le militantisme d’une « travailliste » en Grande-Bretagne : Beatrice Potter-Webb (1858-1943), par Corinne M. Belliard (Université d’Artois – CREHS et Université de Rouen-Normandie – ERIAC)
• Teresa Billington-Greig (1877-1964), une vie féministe, par Myriam Boussahba-Bravard (Université le Havre Normandie – GRIC)
• Marie Langlois (1897-1986) : itinéraire d’une femme en politique, entre socialisme, syndicalisme et Collaboration, par Jérôme Letournel (Université de Caen-Normandie – HisTéMé)

15h15-17h00 : Genre et socialismes : perspectives archivistiques
Modération : Elisa Marcobelli (Université de Rouen-Normandie, GRHis)

• Centre des archives du féminisme (Angers) : France Chabod, conservatrice en chef des bibliothèques
• Office universitaire de recherche socialiste : Frédéric Cépède, archiviste
• Bibliothèque historique de la Ville de Paris : Julie Jolivet, département des Manuscrits de la BHVP
• Institut français d’histoire sociale : Yann Potin, conservateur en chef du patrimoine aux Archives nationales (direction des fonds) et MCF associé à l’université Sorbonne Paris-Nord – IDPS

17h00-17h30 : Conclusion, Christine Bard (Université d’Angers – TEMOS – IUF)